dimanche 16 novembre 2014

Les avis d'Emilie { 13 } Les enfants de la terre, tome 1 de Jean M.Auel


Série : Les Enfants de la Terre
Tome : 1
Titre : Le Clan de l’Ours des cavernes
Auteur : Jean M. Auel
Edition : Pocket
Nombre de pages : 537

Couverture :



Quatrième : Il y a 35 000 ans, une longue période glaciaire s'achève et la Terre commence à se réchauffer.
Lentement, durant des millénaires, l'homme s'est peu à peu dégagé de la bête et il apparaît à peu près tel qu'il est aujourd'hui. Il connaît l'outil, le feu, le vêtement. Il fabrique des armes pour chasser, aménage des grottes pour s'abriter. Dans le chaos de la nature, il est parvenu à créer un peu d'harmonie.
En ces premiers temps du monde, Ayla, une fillette de cinq ans, échappe à un tremblement de terre et se sort des griffes d'un lion pour se réfugier auprès d'un clan étranger. On l'adopte. Très vite, les gestes et les paroles d'Ayla suscitent l'étonnement et l'inquiétude.

 ○ J’ai lu pour la première fois ce roman il y a 3 ans, je l’ai relu plusieurs fois ensuite, mais ma dernière relecture remonte à plus d’un an. Puisque ma PAL était épuisée, j’ai décidé de me remettre à ce livre qui m’avait tant plu… Et j’ai encore plus adoré.

Tout d’abord, s’il y a des personnes que le résumé tente, j’aimerais vous avertir : il faut avoir beaucoup de vocabulaire et en savoir quand même un peu sur la Préhistoire. Personnellement je l’ai lu à 12 ans, et c’est une chance que je sois fan de cette période historique parce que sinon il y aurait eu beaucoup de choses que je n’aurais pas comprise. Aussi, Jean M. Auel est une vraie pro de la description (et quand je dis « pro de la description », c’est-à-dire qu’elles font environ 3 pages pendant lesquelles il n’y a que du paysage qui est décrit), et ça peut décourager.

Après ce petit avertissement, passons au livre en lui-même.
Je suis tombée dessus vraiment au hasard, il y a 3 ans, donc, quand je feuilletais différents romans. Le résumé m’a intriguée, j’ai regardé les premières pages… Et j’ai craqué. ^^ J’ai toujours aimé la Préhistoire, et je n’avais jamais vraiment lu de roman historique. Il faut avouer que j’ai eu du mal avec les descriptions à rallonge, mais j’ai persévéré. J’ai bien fait, car ce livre est une vraie bombe. Pour vous le prouver : ça fait 3 ans que « Le Clan de l’Ours des cavernes » est dans mon top 3 des meilleurs livres au monde, qui compte « Un Jour » de David Nicholls et « Les Hauts de Hurlevent » d’Emily Brontë. Moi qui suis une adepte des romans avec point de vue interne, mon top 3 est constitué uniquement de récits au point de vue externe… Mais je m’égare.

Bref bref. Donc, dès le début, nous faisons un bond de 35 000 ans dans le passé, où nous faisons la connaissance d’une petite fille de 5 ans qui joue seule au bord de l’eau. Page n°1 : description de ce que fait cette fillette. Page n°2 : tremblement de terre. Et oui, nous sommes vraiment plongés directement dans l’action, où la terre tremble, où la fille est seule, et où tout son univers vient de s’écrouler. Ça arrive si vite qu’on n’a même pas le temps de se remettre de sa surprise. Il n’y a que un ou deux paragraphes sur le tremblement de terre, et je trouve que l’auteure a bien fait : ça s’est passé vraiment très vite, en quelques secondes, c’est donc normal qu’on en parle si peu.

Après cela, nous suivons la petite fille dans sa course folle pour s’éloigner de ce qui était autrefois sa « maison », et nous sommes projetés quelques pages plus loin dans une autre situation, avec de nouveaux personnages…
C’est vers les pages 30 ou 40 que nous rencontrons le Clan, notamment Iza, guérisseuse ; Creb, ou Mog-ur (mog-ur = sorcier du Clan) ; et Brun, chef du clan. J’a bien aimé le changement de « plan » si je puis dire, car ces autres personnages nous hanterons durant les 8 autres tomes (il y a 9 tomes pour l’édition Pocket et 6 pour les autres éditions ; 2 tomes ayant été coupés en deux). J’ai tout de suite apprécié Iza : elle est généreuse et n’hésite pas à aider les autres. D’ailleurs c’est elle qui a secouru la petite fille, qui était presque morte après s’être fait attaquer par un lion des cavernes, même si elle était différente. Car à cette période, il y avait deux races d’Hommes qui se « côtoyaient » : les Hommes de Neandertal (le Clan), et les Homo Sapiens (les Autres, comme disent les membres du Clan). Et la fille était une Autre… Cela n’a pas empêché Iza de la secourir, ce qui montre son grand cœur.

Ensuite, un autre personnage que j’ai aimé : Creb (ou Mog-ur). C’est un vieil homme qui est difforme : il a tout un côté du corps paralysé, il est borgne et manchot… Mais il est aussi très respecté, et très ouvert. Il a vraiment une grande force de caractère et l’auteure l’a très bien approfondi. Lui aussi, il est différent, et, avec ce perso, Jean M. Auel a réussi à montrer que la différence peut être une force, car ce sont les multiples handicaps de Creb qui l’ont conduit à avoir un rang très élevé dans le Clan.
Je tourne un peu en rond. ^^

Il y a quelque chose que je tiens vraiment à aborder : la qualité des recherches qu’a effectuées Jean M. Auel. On voit qu’elle s’est vraiment bien renseignée, et j’ai appris beaucoup de choses en lisant ce livre. Il y a 35 000 ans, vous étiez considéré comme un vieillard si vous aviez 30 ans, les gens n’avaient pas la capacité de parler et s’exprimaient donc par gestes, les filles devenaient femmes vers 8 ans, et surtout, le truc qui m’a le plus choquée : la totale soumission des femmes envers les hommes. Ces derniers les considéraient comme des objets, c’étaient de vraies esclaves ! Et le pire : elles trouvaient cela parfaitement normal, en raison du fait que ç’avait toujours été ainsi, et elles ne voyaient pas de raison de changer. J’ai eu beaucoup de mal à m’adapter à cela, car j’ai trouvé que c’était révoltant.

Maintenant, passons à Ayla, la petite fille qu’a recueillie Iza. Je l’ai vraiment adorée aussi, car c’est un personnage très profond, et on voit bien son évolution au fil du livre (et des tomes d’ailleurs). Elle est différente du Clan, autant par le physique que par la pensée. Tandis que Iza, Creb, Brun et tous les autres sont assez petits, ont les jambes arquées, des arcades sourcilières proéminentes, un cerveau qui leur permet de… comment dire ? En fait, ils ont déjà les souvenirs de leurs ancêtres, comme s’il y avait plusieurs personnes en une. C’est assez fascinant, je trouve, car ils sont par exemple capables de se souvenir de ce que faisaient leurs parents, grands-parents, etc. Contrairement à eux, donc, elle est grande, blonde, a les jambes droites et le front bombé. Mais surtout, et c’est que j’ai apprécié chez elle, elle pense différemment du Clan et ne comprend pas le fait que les hommes soient à ce point supérieur. On voit très bien la rupture entre les deux races et Jean M. Auel l’a bien mis en avant. Ayla symbolise le changement ; elle pense à la fois comme les femmes de maintenant et comme les femmes d’avant.

Puis, l’histoire. Elle se passe dans les environs de la caverne où le Clan (on peut le considérer comme une entité à part entière car tous ses membres ont la même façon de penser, sauf Ayla) a élu domicile, où Ayla évolue avec les autres personnages (qui sont tellement nombreux que je ne vous parlerai pas de tous). On pourrait croire qu’il n’y a pas beaucoup d’évènements, mais au contraire, il y a beaucoup d’action, de rebondissements et de révélations, notamment grâce (ou plutôt à cause) d’un autre personnage assez emblématique : Broud.

Broud est le fils de la compagne de Brun, le chef. Vous devez vous demander pourquoi je dis « fils de la compagne ». C’est assez simple : le Clan pensait que les enfants étaient faits lorsque deux totems (animal protecteur « représentant » une personne), celui d’un homme et celui d’une femme, se battaient, donc ils ne savaient pas qui était le père de l’enfant. Enfin, bref. Broud est un personnage que j’ai détesté. Il est orgueilleux, égoïste, et tellement violent ! Dès le début il a détesté Ayla, qui lui a, entre guillemets, « volé la vedette », et aussi à cause de sa différence. Il a vraiment tout fait pour la persécuter, pour la faire souffrir, alors qu’elle ne lui avait rien fait. D’après moi, il représente le racisme et l’intolérance, qui existaient déjà à cette époque. Je ne vais pas en dire plus pour ne pas vous spoiler.

Il y a tellement de choses à dire que j’en ai très probablement oubliées, et cette chronique est un peu bizarre parce que je décris surtout des personnages sans pour autant donner un vrai avis. 
Pour conclure, « Le Clan de l’Ours des cavernes » est un véritable coup de cœur. L’auteure s’est bien renseignée et on apprend tout un tas de choses sur comment vivaient les Hommes avant. Les personnages sont attachants et approfondis, l’histoire est géniale, et la fin donne très envie de savoir la suite. Il faut tout de même avoir du vocabulaire et aimer la Préhistoire, car le lecteur est vraiment plongé en plein dedans. Ayla est un personnage qui symbolise beaucoup de choses, il me tarde donc de m’attaquer au tome 2, qui était mon préféré de la saga.



Ma note : 20/20



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