vendredi 21 novembre 2014

Le vendredi, on écrit { 19 } [ Révélée • Chapitre 6 • Partie 1 ]



Bienvenue dans mon nouveau rendez-vous du vendredi :" le vendredi, on écrit". Le principe est simple, c'est souvent le vendredi que je publie des textes, donc ce rendez vous sert à poster mes écrits ♥ Donc j'ai personnalisé ce rendez-vous où je publierai ma nouvelle fiction: Révélée.

Aujourd'hui, je vais vous présenter la première partie du chapitre 6 ♥
Plagiat Interdit!

Chapitre 6

Partie 1


Cette nuit-là, je me retournai encore et encore dans mon lit, incapable de dormir. Je me passais en boucle le chemin du retour.
Quand nous étions sorti du Labo, père s'était muré dans le silence pendant que maman explosait :
— Ce n'est pas possible que Della parte lundi, c'est inimaginable, avait appuyé maman, elle n'a que quinze ans !
Je fixais mes pieds, l'air triste.
« Pourquoi tout cela arrivait à moi? » ou encore « Pourquoi étais-je une Sybille, espèce inconnue du monde entier ? » étaient les questions que je devrais me poser. Mais non, je ne pensais qu'à une seule chose:
« Comment maman va survivre sans moi? »
Oui, c'était peut-être égoïste et vaniteux, mais vue la crise qu'elle nous avait infligée le chemin du retour, je pensais ne rien exagérer.
Quand nous étions arrivés devant notre tour, maman s'était tue, comme si le bâtiment lui avait ordonné de la boucler. J'avais été épuisée par ses lamentations et ses baisers mouillés.
Père n'avait absolument rien fait pour la consoler et il s'était contenté d'admirer le paysage urbain.
Mais, quand nous avions mis les pieds sur le trottoir, il ne s'était pas retenu de dire:
— Tu sais, Jane, Della ne sert pas à grand chose ici, elle sera plus utile loin de nous.
Il avait prononcé ces horribles mots en me fixant avec dégoût ; ma mère avait répliqué d'une voix acerbe:
— Tu ne sert pas à grand chose non plus, mon cher Thomas, juste à emmerder le monde.
J'avais ravalé ma colère face au commentaire de père, mais elle fut remplacée par de la surprise : maman n'avait jamais prononcé de grossièretés. D'ailleurs, elle nous avait inculqué le langage soutenu, à ma sœur et moi.
Et là, tout avait dégénéré:
— Ah oui? avait répliqué père, ses yeux bleus exprimant une colère glaciale, et qui a inventé toutes ces merveilles?
Ma mère avait alors pris un ton moqueur:
— Toutes tes merveilles te font passer des journées et même des nuits entières dans ton bureau. As-tu oublié que tu avais une famille ?
Père n'avait pas relevé et il s'était contenté de lui lancer un regard assassin. Il se tenait droit, parfaitement immobile, en face de ma mère, qui, les bras sur les hanches, l'avait toisé avec froideur. Et j'étais au milieu d'eux, incapable de prononcer le moindre mot : ils ne s'étaient jamais disputés à cause du moi, du moins, pas quand j'étais dans les parages.
Des passants qui flânaient dans la rue les regardèrent avec courroux ou encore avec curiosité.
— Je te parle d'amour, Thomas, avait continué maman, tu n'es jamais là. Tu n'aimes qu'une fille sur deux, tu délaisses complètement ton premier enfant, à cause de son soit-disant mauvais caractère.
J'avais sursauté, choquée, tournant mon regard sur maman, puis sur père. Ils s'étaient regardé en chien de faïence.
Papa ne m'aimerait pas à cause de mon caractère? Mais cette raison était complètement insensée!

©

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