jeudi 24 avril 2014

Le jeudi, on écrit { 3 } [ Révélée • Chapitre 2 • Partie 1 ]




Bienvenue dans mon nouveau rendez-vous du jeudi :" le jeudi, on écrit". Le principe est simple, c'est souvent le jeudi que je publie des textes, donc ce rendez vous sert à poster mes écrits ♥ Donc j'ai personnalisé ce rendez-vous où je publierai ma nouvelle fiction: Révélée. 
Aujourd'hui, je vais vous présenter la première partie du chapitre 2 ♥
Plagiat Interdit!



Chapitre 2

Partie 1

Je me réveillai en sursaut, tremblante. J'ouvris les yeux quelques secondes après mon réveil. Mes yeux se posèrent sur un soleil éclatant. Je reconnus ma chambre, j'étais dans mon lit. Mon corps était en sueur et je suintai de tous les pores. Je les envoyai valser d'un mouvement brusque, haletante. Mes cheveux étaient plaqués sur mon front à cause de la transpiration. Mon cœur battait la chamade, l'adrénaline courait dans mes veines. Soudain, les flashs de ma dispute avec Thomas s'introduisirent dans mon cerveau, tels des soldats envahissant un pays avec violence. Une larme coula sur ma joue, refroidissant mon visage brûlant. Soudain, j'entendis un raclement de gorge. Mon regard se dirigea vers la silhouette assise que je n'avais pas remarquée jusque là. Ses yeux noirs me regardaient avec inquiétude, ses mains se tordant sous l'effet de l’appréhension. Elle me fit un grand sourire, mais il était faux.
- Maman ! m'écriai-je en tentant de me lever.
Mais avant que j'ai le temps de réagir, ma mère vint vers moi pour m'encercler les bras. Elle appuya tellement fort que j'en fus estomaquée.
- Maman ? demandai-je, paniquée, que se passe-t-il ? Tu me fais mal ! ajoutai-je.
Elle desserra sa prise sans me lâcher pour autant. Je savais qu'il était inutile de me débattre, vu sa force extraordinaire de sorcière blanche. Elle me jeta un regard vide et je compris qu'elle était à fleur de peau. Elle garda le silence.
- Maman ! Explique moi s'il te plaît ! l'implorai-je.
Soudain, je vis une énorme tristesse apparaître dans ses yeux. Je sentis ses bras trembler, comme si elle hésitait à me lâcher. Sa poigne se raffermit, chassant les frissons. Cependant, sa tristesse n'avait pas disparu. Une larme solitaire coula sur sa joue.
- Maman, explique-moi s'il te plaît ! répétai-je d'un ton doux.
Je libérai un bras tant bien que mal pour essuyer sa larme. Elle resta sur mon doigt. Elle était brûlante. Jane ne réagit pas, ne semblant pas remarquer qu'un de mes bras était en liberté. Mais je savais ce qu'elle vivait en ce moment. Elle avait une vision. Quand cela arrivait, elle ne voyait plus le monde extérieur mais sentait encore chacun des mouvements présents dans la pièce. Elle pouvait aussi réagir aussi facilement que si elle aurait vu. Elle était donc parfaitement consciente de ma libération, mais ne semblait pas s'en soucier.
Soudain, elle écarquilla les yeux, comme à chaque fois à la fin d'une vision.
- Maman ?
Elle ne répondit pas, encore plongée dans l'horreur de ce qu'elle voyait. Des larmes dévalèrent le sillon de ses yeux et ils s'emplirent d'une profonde tristesse.
- Oh, mon bébé, gémit-elle en me prenant dans ses bras.
J’enfouis mon visage dans ses cheveux pour sentir leur arôme si délicieuse. L'odeur sucrée envahit mes narine et me fit un peu de bien. Je sentais les larmes glacées de ma mère couler le long de mon cou. Elle s'accrochait à moi comme à une bouée de sauvetage.
- Maman, qu'as-tu vu ? demandai-je.
Ma mère se releva et s'assit près de moi. Son visage était mouillé de larmes et ses yeux n'exprimaient plus que de la terreur.
- Je... Je ne peux pas le dire, balbutia-t-elle d'une voix aigue en séchant ses larmes.
- Maman, s'il te plaît ! Insistai-je.
- Non ! dit-elle d'une voix plus normale.
Je soupirai, vaincue.
- Que s'est-il passé ? Pourquoi me suis-je retrouvée dans ma chambre ? Pourquoi ne suis-je pas morte ? demandai-je.
Ma dernière question arracha un hoquet de stupeur à Jane qui avait plaqué sa main sur sa bouche, me contemplant d'un air choqué.
- Mais que dis-tu comme sottises ? Tu ne vas pas mourir maintenant, tu as à peine commencé ta vie, rétorqua-t-elle d'une voix étranglée.
Elle avait rapprocher son visage du mien et dévisageait mes prunelles, me mettant très mal à l'aise.
- Bon d'accord, oublie ce que je viens de dire, soupirai-je.
Lassée de fixer mes yeux hantés par la peur, Jane se redressa et regarda le mur d'en face.
- Tu veux sans doute savoir pourquoi ton Appel est avancé, je me trompe ?
Je gardai le silence, désireuse de ne pas en parler avec celle que j'aimais le plus au monde.
- Della, je peux t'expliquer, continua Jane.
Je résistai à mon instinct qui me criai de réagir. Cependant, je restai de marbre. Comprenant que j'étais vraiment une tête de mule, maman glissa son regard jusqu'au mien pour me regarder intensément.
- Della, écoute moi. Tu es ma fille et je t'aime plus que ta sœur. Tu le sais, n'est-ce pas ?
J’acquiesçai lentement, me préparant au pire, même si j'avais décidé de ne pas retenir un mot de ce qu'elle allait m'annoncer.
- Bon, le gouvernement pense que tu as une anomalie et nous devons le vérifier le plus vite possible.
- Une anomalie ? m'exclamai-je, mais ça ne peut pas attendre demain ?
Jane soupira et baissa les yeux. Mais je n'avais pas raté la douleur subite dans ses prunelles d'encre.

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